Aller au contenu principal
INFRASTRUCTURES

La qualité dans les délais

Par - Publié en octobre 2016
Share

Le gouvernement investit massivement dans la mise à niveau des stades et la construction de nouveaux équipements aux normes internationales.  

Louis-Paul Motaze ne boudait pas son plaisir en ce 16 août 2016. En signant avec la banque italienne Intesa Sanpaolo deux accords de crédit pour le financement de la construction du complexe multisport d’Olembé (Yaoundé), d’un montant total de près de 139 milliards de francs CFA (211 millions d’euros), le ministre de l’Économie bouclait enfin un processus entamé un an plus tôt avec l’institution financière et l’entreprise maître d’oeuvre des travaux. Cet impressionnant projet aboutira non seulement à la construction d’un stade de football couvert de 60 000 places assises et de deux terrains d’entraînement, mais aussi à l’aménagement d’espaces commerciaux, d’une piscine olympique, de terrains de tennis, basket-ball et volley-ball, ainsi que de structures d’hébergement d’une capacité de 70 chambres.

Estimé à un coût total de 163 milliards de francs CFA (248 millions d’euros), ce projet sera financé par le gouvernement camerounais à hauteur de plus de 24 milliards de francs CFA, soit 15 % du montant. Saluant la proactivité de l’entreprise transalpine Piccini qui n’a pas attendu l’officialisation du deal pour démarrer les  travaux, Louis-Paul Motaze estime que « la signature de ces importants accords marque une avancée significative dans l’exécution de ce “joyau architectural” qui cristallise toutes les attentions du peuple camerounais ». Une fois achevé, ce complexe, poursuit le ministre, rassemblera « tous les ingrédients devant faire de l’ouvrage, le symbole de ce Cameroun résolument moderne que le président de la République a d’ores et déjà placé sur les rails de l’émergence ».

DES ENCEINTES ULTRAMODERNES

Baptisé stade Paul Biya, cette infrastructure gigantesque qui devrait abriter les cérémonies majeures de la CAN masculine 2019 est à l’image de celle de Japoma, actuellement en construction. Car à Douala aussi, le gouvernement a vu grand : confiés à la firme turque de BTP Yenigün Construction Industry, les travaux consistent à ériger un stade de compétition avec tribunes et gradins couverts d’une capacité de 50 000 places. Le complexe de Japoma abritera également un gymnase couvert d’une capacité de 2 000 places ainsi qu’une piscine olympique. Quatre courts de tennis ainsi que des terrains de basket et de volley-ball sont également prévus.  À Yaoundé, qui accueillera des matches de la CAN féminine 2016, le stade Ahamadou Ahidjo, totalement repensé, a changé de visage. La capacité des gradins a été portée à 40 000 sièges, suivant l’exigence de la Confédération africaine de football (CAF). « Il s’est agi pratiquement de réaliser un nouveau stade, au regard de l’ampleur des travaux effectués », confie un ingénieur chargé du contrôle. À l’extérieur, les travaux sont aussi exécutés sur les deux terrains annexes du stade, qui comprendra des aires d’entraînement en gazon naturel, avec des tribunes de 1 000 places, comme au stade militaire de Yaoundé, visité en juillet dernier par le Premier ministre Philémon Yang.

Bafoussam, la capitale de la région de l’Ouest qui devra accueillir une des poules de la CAN 2019, a également eu droit à son stade ultramoderne. Construit à Kouekong par la China Machinery Engineering corporation (CMEC), ce stade omnisports de 20 000 places inauguré le 30 avril 2016 et qui a accueilli des matches internationaux, permet d’organiser des rencontres en nocturne, et offre toutes les commodités exigées par la CAF. Construit avec les mêmes caractéristiques sur les hauteurs du quartier  Nguémé dans la ville côtière de Limbé (Sud-Ouest), le stade omnisports a été réceptionné cette année par le gouvernement et homologué dans la foulée par la CAF comme à Bafoussam.

Pour le ministre des Sport et de l’Éducation physique, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, il ne fait aucun doute que les travaux seront achevés dans les temps, au regard de la mobilisation du gouvernement auprès des acteurs qui sont sur le terrain. Après les difficultés de démarrage de quelques entreprises, des réajustements nécessaires ont été opérés. Les fréquentes visites inopinées du Premier ministre, sur les instructions du président de la République, permettent ainsi de tenir désormais les délais. Par ailleurs, « les missions de suivi constituées par les ingénieurs de tous les départements ministériels et les structures techniques compétentes au niveau du maître d’ouvrage qu’est le ministère des Sports et de l’Éducation physique, celles des comités locaux présidés par les gouverneurs des régions concernées, travaillent en synergie afin de donner en temps réel toutes les informations relatives à l’évolution des différents chantiers », indique le chef du gouvernement.