Aller au contenu principal
Rebonds

Le basket africain vise la première marche

Par Pierre René-Worms - Publié en août 2021
Share
La Kigali Arena, où se déroulera l’édition 2021 de l’Afrobasket, du 24 août au 5 septembre. MVOMBE
La Kigali Arena, où se déroulera l’édition 2021 de l’Afrobasket, du 24 août au 5 septembre. MVOMBE

Longtemps resté à l’ombre du football et de l’athlétisme, cet autre « ballon rond » gagne en popularité, soutenu par ses stars « expatriées » et par l’intérêt de la toute-puissante NBA.

2021: L’année du basket africain ? Tous les voyants sont en tout cas au vert pour qu’il gagne ses lettres de noblesse à l’échelle internationale. Côté clubs, l’équivalent d’une Champions League a de nouveau vu le jour avec la première édition de la Ligue africaine de basket-ball (BAL), organisée en mai dernier à Kigali par la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basket-ball amateur (FIBA) Afrique. Remportée cette année par le Zamalek du Caire, cette compétition opposant 12 clubs devrait permettre au basket africain de prendre son envol grâce au partenariat avec la NBA. Cet accord donnera aux clubs les moyens financiers de se professionnaliser et aux joueurs la possibilité de vivre de leur talent. À terme, la BAL devrait devenir la compétition sportive la plus relevée, tous sports confondus, du continent.

Mais la FIBA Afrique devra faire attention à ne pas se faire dévorer par la...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article

 

Alphonse Bilé

« Ce qui compte, c’est la formation de base »

Capitaine et entraîneur des Éléphants de Côte d’Ivoire dans les années 1970-1980, puis président de la fédération nationale, il est aujourd’hui secrétaire général de la FIBA Afrique depuis 2001.

AM : Où en est le basket sur le continent soixante ans après la création de la FIBA Afrique ?

Alphonse Bilé :Ayant été athlète puis dirigeant, je vis l’évolution de ce sport depuis cinquante ans. À mon époque, le championnat d’Afrique se jouait à 12 équipes, et lorsqu’on arrivait à en avoir 16 pour faire des éliminatoires, c’était déjà gagné. Ensuite, on éliminait trois ou quatre nations pour faire un championnat à 12, toujours dans les mêmes pays : le Sénégal ou l’Égypte. Le basket en était alors à ses débuts et n’avait rien à voir avec le football, qui bénéficiait vraiment de beaucoup de moyens. Et nous n’avions pas de techniciens, en dehors de ceux du Maghreb, de l’Égypte et du Sénégal. Depuis, le basket a évolué, je dirais, sur quatre points. Le niveau des participants a considérablement augmenté avec les tournois de jeunes, les U16 et les U18. Par ailleurs, le nombre de pays jouant les...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article