Aller au contenu principal
Algerie

Le cas Khaled Drareni

Par Frida Dahmani - Publié en octobre 2020
Share

Il est le plus célèbre des pensionnaires de la prison de Kolea, où il est écroué depuis le 29 mars 2020. Le tort du matricule 22244, ou plutôt son crime aux yeux de la justice algérienne, est d’avoir soutenu le Hirak – puissant mouvement contestataire populaire en place en Algérie depuis février 2019.

En d’autres temps, il n’y aurait peut-être pas eu d’affaire Khaled Drareni, mais il est journaliste, « une profession suspecte pour les autorités », assène un ancien du quotidien Le Matin. « Avec Drareni, c’est aussi un semblant de procès du Hirak que s’offre le pouvoir, qui siffle la fin de la récréation », commente un diplomate tunisien longtemps en poste à Alger – bien que retraité, celui-ci tient à son anonymat pour ne pas froisser ses amis algériens encore au pouvoir : « On ne sait jamais. » Une prudence de bon ton qui prévaut au Maghreb, où l’on tend à ménager les puissants en place.

Sur fond de protestations

Malgré tous les signaux avant-coureurs et la sévère crise socio-économique, les autorités n’ont pas évalué l’ampleur que prendrait le mouvement du Hirak, cette mobilisation urbaine bihebdomadaire qui a soudé les Algériens durant un an. « La...

Abonnez-vous
pour accéder à l'intégralité de l'article