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Interview

Philippe Lacôte
« La frontière est mince entre réalisme et magie »

Par Astrid Krivian - Publié en août 2021
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VINCENT FOURNIER/JEUNE AFRIQUE
VINCENT FOURNIER/JEUNE AFRIQUE

Son long-métrage La Nuit des rois plonge au cœur d’une prison africaine avec ses rituels, ses croyances, ses enjeux de pouvoir, de survie. Un conte brutal et onirique dans lequel le cinéaste franco-ivoirien questionne le mystère et la force des mots face à la violence.

S a passion pour le septième art naît dès l’enfance, dans la salle obscure Le Magic de la commune abidjanaise Marcory. Au fil de sa filmographie, entre documentaire et fiction, le cinéaste pose un regard politique sur les crises de la société ivoirienne contemporaine notamment, à travers des formes narratives et des esthétiques hybrides, une dimension poétique, parfois mythologique. Dans Chroniques de guerre en Côte d’Ivoire (2008), il filme son quartier Wassakara pendant les premières semaines du couvre-feu alors que la guerre a éclaté, en septembre 2002. Présenté à Cannes dans la section Un certain regard en 2014, son premier long- métrage de fiction Run raconte l’errance d’un homme ayant assassiné un Premier ministre, après une crise post-électorale. Mêlant mythes et faits historiques, réalisme et fantastique, La Nuit des rois est une immersion dans les coulisses du pouvoir et des croyances des détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA)...

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