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Ils ont changé le monde

Roméo Mivekannin
Aux sources d’un art royal

Par Fouzia Marouf - Publié en mars 2021
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Artiste béninois
Roméo Mivekannin. DR

​​​​​​​Plasticien atypique, l’artiste béninois ravive la mémoire de l’âme noire dans une œuvre prolifique d’où jaillissent le culte vaudou, le passé et la richesse de l’Afrique. Après la foire 1-54 à Paris en janvier, ses réalisations sont présentées ce mois-ci à la galerie Cécile Fakhoury, à Dakar.

Port altier, promenant sa silhouette d’esthète avec grâce, Roméo Mivekannin allie l’élégance du dessin à la liberté de la matière. Ses regards profonds, ses autoportraits peints sur des toiles monumentales (constituées de draps français datant du XIXe siècle cousus entre eux et trempés dans un élixir vaudou) sont autant de stigmates de son héritage familial lié à l’histoire coloniale. Né à Bouaké, en Côte d’Ivoire, en 1986, il déménage avec sa famille dès sa prime enfance au Bénin, terre de ses ancêtres. En 2004, il part en France pour ses études, et on le renvoie alors sans cesse à sa couleur de peau. Exil et résistance auréolent le souvenir de son arrière-arrière-grand-père, Béhanzin, le dernier roi de Dahomey, déporté en Martinique par les autorités coloniales françaises en 1894. Incarnant un entre-deux, vivant entre Cotonou et Toulouse, cet artiste singulier explore son identité et interprète ce passé afin de déconstruire...

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